Par Michel Ferdinand / Mutations
21 septembre 2010
Le directeur administratif de Fovu FC soutient que son club ne fait aucun chantage pour disputer la finale 2010 de la Coupe du Cameroun de football.
Fovu FC de Baham disputera-t-il la finale de Coupe du Cameroun de cette année ?
Nous avons saisi la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) et le ministère des Sports et de l’Education physique (Minsep) pour leur faire part des menaces subies par les dirigeants de Fovu. Elles proviennent de nos supporters et sympathisants. En attendant que le comité exécutif de la Fécafoot vide le contentieux Fovu, nous arrêterons momentanément toute activité avec la fédération.
La Fécafoot vous a donné jusqu’au 22 septembre pour vous prononcer sur votre participation à ladite finale…
Nous allons nous replier vers la communauté Baham, car Fovu appartient à cette communauté et non aux dirigeants, qui sont une courroie de transmission. Nous allons la consulter pour avoir la conduite à tenir. Nous sommes en face d’un dilemme, car nous avons d’une part la Fécafoot et de l’autre, la communauté. Celle-ci pense que Fovu a raison dans le contentieux qui l’oppose à la Fécafoot [Ndlr. Fovu en perdant trois points par pénalité sur son classement général, suite à un match litigieux contre Renaissance de Ngoumou, est relégué en Mtn Elite Two]. Donc, le club doit rentrer dans ses droits, car nous n’avons aucune raison d’être en seconde division. Nous sommes en première division depuis 1993, sans interruption, parce que des gens y ont mis des moyens. Le club souffre d’une injustice. Nous osons croire que la Fécafoot doit revenir très rapidement sur sa décision. Nous nous entraînons au moins deux fois par jour pour cette finale. Doit-on jouer ? Nous attendons la communauté pour avoir une réponse.
Quel argument Fovu fait-il valoir à la Fécafoot pour continuer à évoluer en Mtn Elite One?
Nous avons saisi le comité exécutif de la Fécafoot suivant l’article 43 alinéa 2 de ses statuts puisqu’il est habileté à trancher le problème de Fovu. Le même comité s’est prononcé sur les cas Apejes de Mfou contre Scorpion de Bey, des équipes de Mtn Elite Two, suivant les mêmes dispositions. Nous ne comprenons pas pourquoi ce comité refuse de se pencher sur notre cas. Nous sommes membres de la Fécafoot et méritons qu’on donne une réponse à notre requête. On accuse Fovu en disant que son entraîneur [Joseph Atangana] a aidé un joueur [Jean Blaise Bilog] à falsifier son identité. C’est d’autant plus faux qu’un entraîneur n’est pas un dirigeant, suivant les articles 19, 44 et 131 des règlements généraux de la Fécafoot. Donc, on ne saurait confondre les deux pour frapper Fovu club de Baham.
Faites-vous du chantage à la Fécafoot en menaçant de boycotter la finale de Dame coupe ?
Nous ne faisons pas de chantage, puisque nous sommes clairs dans ce que nous disons. Nous ne demandons aucune faveur à la Fécafoot. Nous lui demandons uniquement de statuer sur notre dossier ou de prendre en compte nos observations et de dire le bon droit. Ce n’est ni un chantage, ni un bras de fer.
Comment entrevoyez-vous l’avenir de Fovu dans l’environnement du football au Cameroun ?
Nous n’avons pas un avenir triste. Nous pensons, comme l’a dit un artiste, qu’on ne cache pas la lumière du soleil. On ne saurait cacher la victoire de Fovu de Baham. Et nous allons mettre les mêmes moyens qu’avant pour atteindre les objectifs souhaités.
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