Par Guy Modeste Dzudie [Le Messager]
29 mai 2008
La coopération internationale « inter villageoise » est en marche dans ce village du département des Hauts Plateaux, village de l'Ouest du Cameroun.
« Comment Baham peut-il tirer profit de ses enfants vivant à l’étranger ?» Pour répondre à cette question, Jean Vincent TCHIENEHOM, journaliste et personnalité ressource de la coordination des groupes des cadres Baham, recommande l’intensification de la communication entre les originaires de ce village, notamment ceux du terroir et ceux de la diaspora. C’était au cours d’une table ronde tenue le samedi 24 mai à l’esplanade de la chefferie Baham sous le thème : « La contribution de la diaspora au développement de Baham.»
Cet exercice s’inscrit dans le cadre de la 3e édition de la « Journée des cadres Baham ». Principal orateur au cours de cette rencontre, Jean Vincent TCHIENEHOM soutient que les moyens financiers et matériels que pourraient mobiliser les fils de Baham vivant dans les pays occidentaux devraient contribuer au renforcement des structures locale, qui travaillent au quotidien pour l’essor économique, social et culturel du groupement. «Dans tout ce que vous faites, ne pensez pas seulement à Baham. Désormais situons nos problèmes au niveau mondial», recommande-t-il.
Dans cette logique, il conseille aux décideurs du groupement Baham de faire de l’écotourisme culturel un credo pour la réduction du chômage et de la pauvreté dans la contrée. A l’en croire, « dans cinq ans, 20% de la population de Baham peut travailler dans le secteur du tourisme et en vivre.» Ce qui implique, avant tout, l’aménagement par la commune de Baham, des différentes places sacrées et autres potentiels sites touristiques de cette communauté. La construction des hôtels et l’aménagement des voies de circulation devraient, d’après les cadres Baham, concourir à la réalisation de cette option de développement des biens et services.
Maire et député aux abonnés absents
Intervenant à la suite de Jean Vincent TCHIENEHOM, Jean Baptiste HOMSI, le modérateur sortant de la Coordination des cadres Baham, a indiqué que sa structure partage les orientations déclinées par des médias. Seulement, tout en indiquant d’autres axes de développement, l’absence des élus locaux (le maire Elias TCHADJE et le député Benjamin SONKE) a été dénoncée par les participants.
«La coordination des groupes des cadres Baham dans son plan stratégique à l’horizon 2015 interpelle chacun de nous pour qu’ensemble notre communauté puisse bénéficier des progrès tant sur le plan social qu’économique, culturel et environnemental. A cet effet, il nous est revenu, de diverses sources, que les personnes en charge de manière officielle de notre destinée ne se sentent pas concernées par un destin commun», se plaint Jean Baptiste HOMSI.
Pour aider à ce développement, le sous-préfet de l’arrondissement de Baham, Simon KOUEMO, a procédé à l’installation d’une vingtaine de comités de vigilance dans ce village. Equipés par les élites, ces comités de vigilance sont principalement appelés à barrer la voie aux vols divers et aux viols des personnes âgées à Baham.
|